Après un roman noir, quoi de mieux qu’un petit feel good ? j’ai donc jeté mon dévolu sur l’atelier des cœurs égarés de Virginie Paquier. Alors oui, c’est un feel good book, mais c’est aussi le moyen pour l’auteur de parler d’un phénomène qu’on croit tous bien connaître, qu’on côtoie tous les jours, mais dont on n’imagine en réalité pas les ravages : la solitude. La vraie, celle qui est une maladie, qui anéantit des vies. Une solitude tellement solide qu’elle se matérialise, qu’elle représente une sorte de personne toxique.
Virginie Paquier nous parle de différents profils, une femme proche de la cinquantaine divorcée dont le fils est parti à l’étranger, un chauffeur de taxi, une jeune femme comptable etc… Des gens qui travaillent, qui voient du monde dans la journée, qui parfois ont des conjoints, des enfants mais qui sont accablés par ce mal insidieux. Comment l’entourage peut comprendre une personne qui semble être entourée ? Malgré une fin facile et un peu bancale, le roman nous fait plutôt bien réfléchir à cet aspect de la vie que beaucoup de monde peut côtoyer, notamment des citadins, noyés dans la masse.