J’ai lu Elsa Roch dans le désordre, puisque j’ai commencé par Oublier nos promesses, sans savoir qu’il y avait un roman antérieur avec Amaury Marsac. Tant pis, finalement, elle a suffisamment bien géré ces deux histoires pour que ça ne soit pas gênant.
Amaury est un flic du 36, torturé par son passé qui resurgit régulièrement. On lui a demandé de se mettre au vert quelques temps et il retourne dans le village de son enfance pour y retrouver, entre autres, l’amour de sa vie, qui vit avec sa soeur, adorable jeune femme de trente ans qui n’est pas autonome suite à l’anoxie dont elle a été victime à la naissance. Juste après son arrivée, une des personnes qui ont bercé son enfance est sauvagement assassinée.
Le village est troublé, mais on apprend que la superstition s’est emparée des habitants et que Marianne était devenue pour tous une sorcière. Beaucoup d’ennemis, et aucun, juste une rumeur sourde et insidieuse qui s’infiltre par tous les pores.
Marsac obtient de pouvoir suivre l’enquête, à défaut de pouvoir la mener. Et le passé va revenir, déformé par les prismes des secrets cachés.
Encore une fois, on est emporté par le style extrêmement agréable d’Elsa et sa description minutieuse de la psychologie des personnages. On est fascinés aussi par sa description de ce village minuscule où, comme tous les villages minuscules, tout le monde se connaît, tout le monde sait tout sur tout le monde, tout le monde s’épie plus ou moins, où les ragots vont bon train, et où les rumeurs enflent mais où tout le monde se tait. Et s’il suffisait de poser des questions pour avoir des réponses ? Est-ce que Marsac arrivera à faire la part des choses entre ses sentiments et son boulot de flic ? Menaçant.
Une réflexion au sujet de « Ce qui se dit la nuit – Elsa roch (284 pages) »