La fille de la supérette – Sayaka Murata (143 pages)

Ma copine Nadine n’aime pas les polars. J’avoue qu’en tombant sur cette couverture qui a un faux air de ses bricolages, je me suis tout de suite dit que c’était cet ouvrage qui devait être l’objet de ma prochaine chronique.

Ce tout petit bouquin a gagné l’équivalent du Goncourt au Japon. Il raconte l’histoire de Keiko, 36 ans, pas mariée, qui travaille depuis 18 ans dans une supérette, petit boulot à temps partiel. Au Japon, ne pas entrer dans le moule est terrible, mais finalement, c’est pareil partout. Les personnes qui ne sont pas casées après 35 ans et qui ne travaillent pas ou n’ont pas d’emploi stable sont regardées un peu de travers et tout le monde cherche tacitement ou ouvertement les raisons de cette ou ces différences. Keiko essaie de donner le change, de trouver des astuces pour que personne ne s’interroge vraiment.

Ce livre, assez banal en apparence met en évidence la difficulté d’être différent, quand il n’y a pas de raison rationnelle ou évidente à cette différence. Il remet en cause le jugement qu’on y apporterait naturellement. Déroutant.

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