Marie Vindy s’est inspirée de l’affaire des disparues de l’A6 pour imaginer ce roman où une avocate très déterminée veut obliger le parquet à rouvrir des affaires abandonnées depuis longtemps.
Ce qui est intéressant – et on la retrouve bien dans le peu qu’on peut apercevoir d’elle sur les réseaux sociaux – c’est qu’elle s’applique encore et toujours à défendre la veuve et l’opprimé, en l’occurrence, les parents démunis face à la justice qui les broie. Il est difficile pour des familles déjà accablées par le deuil d’un enfant de savoir louvoyer dans les méandres d’un appareil judiciaire qui est étranger à la plupart du commun des mortels. Sans aide, sans moyens, c’est mission impossible. Et nombre d’affaires restent des non-lieux, faute de mettre le paquet sur des enquêtes difficiles.
Tout cela apparaît en filigrane, car le livre est un vrai roman policier, mené comme tel, et non comme un documentaire, et on se passionne pour les enquêtes entremêlées, variées dans le temps et les modes opératoires. Je n’en dis pas plus, plongez à votre tour dans la boue de la campagne du Morvan.