On le sait, on nous le rabâche, notre société est de plus en plus sexualisée. On peinturlure des gosses de 5 ans qu’on affuble de strings et de talons hauts pour les faire défiler pour les concours de mini-miss (merci à la présence d’esprit de la ministre qui a fait interdire ces concours), on vend tout et n’importe quoi avec des pubs de plus en plus suggestives, l’accès à la pornographie n’a jamais été aussi facile.
Bon, et l’art ? et la liberté d’expression ? L’autrice attire notre attention sur le fait que ces dérives poussent des jeunes filles à perdre tous leurs repères et à ne plus se respecter du tout. La pornographie n’est PAS le reflet d’une vie sexuelle normale et épanouie. J’ai bien aimé aussi le passage où elle évoque les cours de SVT où l’on parle sexualité. En réalité, des cours totalement déshumanisés où on n’évoque ni l’amour ni le désir qui devraient pourtant être le départ de toute relation, normalement.
On ne peut pas prétendre défendre les femmes, être féministe et laisser en réalité l’hypocrisie prendre le dessus. Ce roman inspiré de la vie de l’autrice, et émaillé d’exemples qui font frémir, est terrifiant, instructif et je l’espère, salutaire pour tous les parents et les ados, car nous sommes tous concernés.