En décembre 1926, Agatha Christie, déjà célèbre, déjà surnommée la reine du crime, disparaît brutalement. On retrouve sa voiture feux allumés, abîmée dans une petite forêt, pas très loin de chez elle. Les médias se déchaînent : Veut-elle faire parler d’elle pour mettre en avant ses romans ? C’est ridicule, elle est incroyablement timide et ne cherche que le calme. A-t-elle été assassinée ? S’est-elle suicidée, anéantie par l’adultère de son cher mari ? Pendant plusieurs jours, les recherches s’épuisent et les rumeurs vont bon train. On la retrouvera dans une station balnéaire du nord de l’Angleterre. Toute sa vie, y compris dans sa biographie, elle ne donnera comme explication qu’un passage amnésique.
Frédérique Deghelt s’est attachée à imaginer ces quelques jours de fugue. Comme toujours, avec son style sublime, et son analyse fine des caractères, elle décortique les sentiments d’une femme blessée, trompée et décrit comme personne tout ce qui peut passer par la tête des gens. On se sent toujours proche des personnages de cette autrice, même si ceux-ci sont immensément connus. Elle propose une alternative à cette amnésie peu crédible, en s’appuyant sur les éléments connus de l’affaire, un travail de recherche pourtant fluide qui n’en laisse rien paraître. C’est très réussi.

Je suis curieuse de voir quelle proposition est faite autour de cette disparition. Le livre de Brigitte Kernel, « Agatha Christie, le chapitre disparu » qui traite de la même période m’avait beaucoup plu
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Je ne connais pas, ça m’intrigue en retour!
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