Crime et Châtiment – Fiodor Dostoievski (652 pages)

Argh! Dix jours que je vous ai abandonnés à la lecture de ce classique incontournable! Le premier polar de l’histoire, quelque sorte!

Enrobé d’une sauce fort romantique, Dostoievski nous décrit cet étudiant, pauvre jusqu’à la misère, qui tue une vieille usurière détestable pour la voler, ainsi que sa soeur, rentrée plus tôt que prévu. Puis il décrit avec minutie la torture mentale que vit Raskolnikov, jusqu’à ce qu’il finisse par se dénoncer. Pesant.

Les Jardins Statuaires – Jacques Abeille (572 pages)

Voilà longtemps que je n’ai rien publié, car j’ai mis du temps à ingurgiter ce livre dense et plutôt difficile.

Jacques Abeille commence à être étudié comme un classique et on peut le comprendre, tant son écriture est riche. Le style est travaillé, presque désuet, (qui utilise encore autant l’imparfait du subjonctif ?), les images sont ciselées et jolies, l’histoire est originale et un tas de questions philosophiques émergent.

L’auteur imagine un monde où les plantes sont des statues qui poussent et les jardiniers qui s’en occupent sont des sculpteurs. Il brode autour de ce monde une culture et des mœurs, qu’un voyageur, avide de connaissances, émerveillé par la beauté de ce qu’il découvre et soucieux de s’intégrer, décrit avec minutie. Une sorte de voyage de Gulliver dans les jardins statuaires. C’est Mika Mundsen qui m’a conseillé ce livre et, connaissant le style et l’univers de l’écrivain qu’il est, on comprend aisément qu’il ait adoré. Tout en s’appropriant au mieux les us et coutumes de ce pays imaginaire, le voyageur, qui n’a pas de nom, va en bouleverser irrémédiablement l’ordre. Car si on lui parle des femmes, on ne les voit nulle part. Où se cachent-elles donc ? À la fois féministe et terriblement pessimiste quant à la condition des femmes, ce livre plutôt lent de rythme nécessite une assez grande concentration pour s’en imprégner et pour suivre. Ce n’est pas inintéressant, mais j’avoue, que ce n’est pas tellement mon univers. J’ai eu du mal à entrer dedans (environ la moitié du livre). Dépaysant.

Les Hauts de Hurlevent – Emily Brontë (314 pages)

Emily Brontë - Les hauts de Hurle-Vent

Et voilà! Le premier classique de l’année 2017. Pourtant élevée loin du reste du monde, ayant peu de contacts sur la vie à l’extérieur du presbytère où son père est révérend, au milieu de ses soeurs et de son frère, Emily, à l’instar de 2 de ses soeurs va écrire l’un des livres les plus marquants de sa génération. A l’époque où il est très mal vu pour une femme d’écrire, les soeurs Brontë publieront tout d’abord sous des pseudos masculins. Deux de ses soeurs mortes encore plus précocement, mais d’une intelligence remarquable auraient peut être aussi été de grands écrivains.

Je dois confesser que j’ignorais jusqu’à l’histoire de ce grand classique! Un soir, le père Earnshaw rentre de Londres avec un enfant sous le bras. Cette arrivée va bouleverser la famille. L’autre famille, les Linton, habitent à quelques kilomètres de là. Les rapports de force entre les uns et les autres, entre ce petit « noir » recueilli, adulé par son sauveur (Hearthcliff) et les gosses de riches vont se faire et se défaire au fil des années. La tyrannie de Hindley et l’amour de Catherine, contrarié par l’arrivée d’Edgar Linton, vont déclencher le désir de vengeance de Hearthcliff.

Le roman est terriblement marqué par la cruauté et la mort, sans cesse présentes tout au long du roman, malgré une fin sereine et apaisée qui marque le triomphe du bien sur le mal.