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Les gens de Bilbao naissent où ils veulent – Maria Larrea (218 pages)

Franchement, les autofictions me gonflent de plus en plus. « Et j’ai été malheureux parce que je suis né( e ) dans un milieu riche / pauvre, mes parents m’ont trop / pas assez aimée… Alors je me suis drogué/e, c’est normal… » Bref, ça me saoule. J’ai donc démarré ce livre sous les plus mauvais auspices, alors que l’autrice avec ses yeux verts et son titre très beaux m’avaient inspirée. Et puis, tout bascule, avec le verdict asséné pendant un tirage de tarots. Improbable, cette révélation va donner tout son sel à la suite du récit. Maria, comme des milliers d’autres personnes entre 1936 et 1982 sont nées sous des identités falsifiées. Instauré par l’administration de Franco pendant la guerre civile où des bébés ont été volés à des républicaines pour les placer dans des familles favorables au régime, dénoncé dans deux ouvrages que je vous recommande, « Mala Vida » de Marc Fernandez et « L’autre moitié du monde » de Laurine Roux, ce trafic s’est prolongé au-delà de la mort du dictateur. Pour des familles en mal d’enfant, des médecins peu scrupuleux ont rédigé de faux vrais actes de naissance, modifiant officiellement leur identité. Seulement voilà, un enfant, qui devient adulte a ce poids au fond de lui qui l’empêche de vivre normalement. Maria raconte son parcours du combattant pour découvrir la vérité et ses origines biologiques. Finalement, son parcours a un caractère romanesque qui nous tient en haleine jusqu’à la fin.

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