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Laurent Guillaume

C’est la magie de Noël ! Un petit cadeau juste avant les fêtes avec l’excellent Laurent Guillaume qui s’est gentiment prêté au jeu de un auteur, trois livres. Ancien lieutenant de police, il a été tour à tour commandant d’une unité mobile de sécurité dans le Val de Marne, spécialisée dans l’anti criminalité et les violences urbaines (expérience qui lui a inspiré son premier roman, “Mako”), puis chef de groupe aux stups, conseiller du directeur général de la police locale pour les affaires de lutte contre le trafic de stupéfiants  au Mali et enfin, revenu en France, il est affecté à la brigade financière. Depuis 2012, il se consacre à l’écriture de romans policiers et de scénarios. Lorsqu’il n’écrit pas, Laurent Guillaume exerce une activité de consultant international de lutte contre le crime organisé, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest. Merci pour ta participation à ma rubrique.

– Quel est le livre qui a marqué ton enfance ou ta jeunesse ?

Les livres de Fénimore Cooper et surtout de Jack London ont marqué mon enfance. Ils m’ont sorti de la bibliothèque verte pour me confronter à des problématiques d’adulte. Chez London, « l’appel de la forêt » et « Croc blanc » ont développé chez moi un désir de la littérature des grands espaces que j’ai satisfait plus tard avec d’autres auteurs américains comme Cormac McCarthy et Larry McMurtry. Mais si je devais ne citer qu’un roman ce serait « Croc blanc » de London, plus confidentiel que « l’Appel de la Forêt » dont il est une sorte de négatif parfait. Les romans de la nature chez London renvoient souvent à l’affrontement de l’inné et de l’acquis, sans cesse en opposition. Enfant je l’avais ressenti sans toutefois en percevoir toute la complexité. Dans Croc blanc, il y a deux lectures possibles, la première à hauteur de l’enfant et la seconde au niveau de l’adulte. C’est probablement ce qui en fait un roman universel.

– Quel est ton classique de chevet ?

« Les racines du ciel » de Romain Gary. Premier roman écologiste, l’écriture est sublime et les personnages inoubliables. C’est pour moi un véritable chef-d’œuvre même si le terme a tendance à être galvaudé. J’admire le combat de Morel, ancêtre des écolos Warriors et personnage habité par sa lutte: la défense des éléphants d’Afrique.  

– Quel est le livre que tu n’as jamais terminé ?

« À la recherche du temps perdu », de Proust. Jeune adulte j’avais décidé de gravir cet Annapurna romanesque, un peu comme un défi sportif, mais j’avais abandonné dans la façade nord du côté de chez Swann. Le truc m’avait scié les bras et dissous la volonté. Jamais un bouquin ne m’avait tant fait chier. 
Pour moi Proust c’est un peu comme les huîtres, tout le monde adore et s’en délecte à grand renfort de bruit de bouche et d’yeux révulsés d’extase. Tant de plaisir chez mes amis finissait souvent par me convaincre d’essayer à nouveau et, invariablement, comme les huîtres, le truc était mou et trop salé et me filait la gerbe… Il me fallut des trésors de volonté pour ne pas le régurgiter. Je tiens à préciser qu’une fois je suis allé jusqu’à la page 200, ce qui n’était pas un mince exploit. 

Bibliographie

  • Mako (Les Nouveaux Auteurs, 2009,  Le Livre de poche, 2010)
  • Le Roi des crânes (Les Nouveaux Auteurs, 2010)
  • La Louve de Subure (Les Nouveaux Auteurs, 2011)
  • Doux comme la mort (La manufacture de livres, 2012) 
  • Les Eaux troubles (Le Roi des crânes) ( Le Livre de poche, 2012)
  • Black Cocaïne (Denoël, coll. Sueurs froides, 2013, Gallimard, coll. « Folio policier », 2015)
  • Delta Charlie Delta (Denoël, coll. Sueurs froides, 2015)
  • Bronx – La Petite Morgue (French Pulp éditions, 2017)
  • Là où vivent les loups (Denoël, coll. Sueurs froides, 2018)
  • Africa Connection – La criminalité organisée en Afrique (La manufacture de livres, 2019)

HS7244 – Lorraine Letournel Laloue (285 pages)

On a tous entendu parler de ce scandale en Tchétchénie où on a identifié des camps de concentration, avec un fonctionnement semblable à ceux de toutes les dictatures, des camps d’Hitler en passant par les goulags sibériens de Staline et ceux de Pol Pot et tous leurs compagnons de folie. Le président tchétchène ne déroge pas à la règle : “Il n’y a pas d’homosexuels en Tchétchénie, notre race est pure, nous n’avons donc pas besoin de les traquer”. 

En s’inspirant de cette horreur qui continue, et dont seules quelques associations se préoccupent en sauvant par l’exil quelques malheureux persécutés, en danger de mort parfois au sein même de leur famille, Lorraine Letournel Laloue nous livre l’histoire d’amour poignante, terrible et désespérée de Marius, parti avec sa moitié en voyage en Russie et qui se retrouve blessé un matin après une soirée dans un bar tchétchène dans une cellule froide et puante. Mais que fait-il là? Et pourquoi l’accuse-t-on d’être un terroriste? Et où est Camille, sa moitié?

J’ai eu la gorge serrée pendant toute la lecture du livre, en pensant à tous les couples d’amis homos que je connais, et qui ne demandent rien d’autre à la vie que de partager la leur avec celui qu’ils aiment. Jamais en France le mariage pour tous n’a autant soulevé des foules indignées qui ne seront jamais concernées par le sujet. Mais qu’est-ce que ça leur enlève à tous ces gens que des personnes qu’ils ne connaissent pas s’aiment et se marient si ça leur chante? Un thriller poignant.

Pyongyang 1071 – Jacky Schwartzmann (185 pages)

Paulsen, éditeur spécialisé dans les voyages et le sport a eu l’idée saugrenue d’envoyer des écrivains réaliser des épreuves sportives un peu extrêmes dans des situations inhabituelles.

Ainsi a vu le jour le périple de Jacky Schwartzmann en Corée du Nord pour y effectuer un Marathon.

Jacky Schwartzmann a un don particulier : celui de vous donner l’impression d’être avec lui pendant qu’il vit son épreuve, son entraînement, son voyage. On a envie d’être pote avec lui, parce qu’on se reconnaît dans ses réactions, et qu’on se dit qu’on se serait marré avec lui, qu’on aurait eu peur en même temps, qu’on aurait souffert de la même manière. Avec l’humour qui le caractérise, et qu’on retrouve dans ses autres romans, on le suit dans cette épopée Nord Coréenne en se disant, comme lui, qu’on n’y retournera jamais. Dépaysant.

Rencontre avec Robert McLiam Wilson à la librairie Eureka Street

Looking forward to see Robert reading my blog 😍…
Bon, comment dire, on a passé une excellente soirée, Robert McLiam Wilson a été très en forme et très drôle. Il a été exactement comme on l’imaginait, brillant, fou et sublime.
Merci à toi. Merci à la Librairie Eureka Street, à Pierre et Bénédicte, heureux comme des gosses dont le parrain leur fait un beau cadeau, (super, ton discours d’introduction, et merci pour les photos collector, un grand moment). Robert, ne te suicide pas, le monde serait moins beau, moins drôle sans toi. Et publie ton Mc Fuck prochain bouquin ! Parce que ce sont les lecteurs qui font un livre, parce que l’écrivain, finalement, c’est juste celui qui met des signes les uns à côté des autres 😉

Epoque, le salon du livre de Caen s’est terminé hier

Encore un super week-end au sein de la Librairie Eureka Street, de belles rencontres, des auteurs sympathiques et accessibles, des conférences intéressantes et une petite moisson sélectionnée sur le volet!

Le collectif Inculte, y fêtait ses quinze ans. A l’époque, ils écrivaient une revue littéraire, novatrice, d’un format peu commun. Aujourd’hui, le collectif se consacre exclusivement à l’édition de livres écrits en commun ou pas, des pépites (re)découvertes par ces passionnés, amis à la ville comme à la scène, bons vivants et drôles.

Concours !!!! 😊

Suite à la déferlante du dernier Norek, je vous propose de le gagner en concours. Pour participer, 3 possibilités, 3 fois plus de chances de gagner : Sur Instagram : s’abonner, liker la photo et commenter en taguant quelqu’un.

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Et la gagnante est Nathalie MAZZOLI! Bravo à elle