Galerie

Ma vie à t’attendre – Julien Aime (280 pages)

Doit-on passer à côté de sa vie pour un amour ? Telle est la question posée dans ce joli livre qui se déroule quasiment à huis clos dans une maison de retraite, où il ne reste plus beaucoup de temps à vivre pour les résidents. Comment profiter de ces derniers moments où la mémoire peut se faire la malle, comment aimer encore, avoir envie de faire de nouvelles activités. On n’aura jamais tant parlé des ehpad (je déteste cet acronyme) ces derniers mois, du « glissement » des personnes âgées durant le premier confinement qu’on a traitées comme des choses, oubliant qu’on a à faire à des être humains qui arrivent en bout de chemin.

Cette jolie histoire triste d’un amour attendu pendant cinquante six ans, mêlée à la résonance qu’elle peut avoir sur le chagrin d’amour d’un aide-soignant, avec des personnages profonds et bien campés nous absorbe et nous bouleverse du début à la fin. Très réussi.

Le prix de l’arrogance – Cristina De Azevedo (336 pages)

Il faut profiter du confinement pour sortir de sa zone de confort. C’est ce que j’ai fait en m’attaquant à cette Romantic Fantasy, très loin de mon univers habituel.

Sandra, une jeune femme pure et pas très jolie et Gabriel, un beau chirurgien esthétique arrogant vont se rencontrer et se partagent les chapitres à tour de rôle. Quel est donc ce collier étrange qu’elle n’arrive plus à enlever depuis qu’elle l’a passé autour de son cou, ses amies l’ayant trouvé au pied de sa voiture accidentée ? Peu à peu, d’autres phénomènes de plus en plus étranges surviennent. 

Sandra arrivera-t-elle à se débarrasser du collier ? Gabriel comprendra-t-il enfin que son manque d’empathie le dessert dans la vie et qu’il ferait bien d’être un peu moins arrogant?

Ça se lit bien, une petite parenthèse de légèreté dans notre monde de confinement.

La délicatesse du homard – Laure Manel (316 pages)

Qu’attendre d’un feel good book? que l’histoire démarre mal et qu’elle finisse bien. De ce point de vue, objectif atteint. Quand je regarde sur internet la catégorie du livre, ils disent « roman d’amour », donc peut-être que tout s’explique, tout est cousu de fil blanc, et nous sommes comme Noémie, la soeur de François, on sait bien, nous, qu’il va finir sa vie avec Elsa! Je ne dévoile rien, comme toujours, mais pour ma part, Les GROS secrets d’Elsa sont évidents aussi, donc bref, un livre qui ne demande aucun effort intellectuel et qui finit bien, c’est déjà pas mal.

La Vérité sur l’Affaire Harry Québert – Joël Dicker (665 pages)

Joël Dicker - La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert

5 jours pour dévorer ce pavé… mais c’est uniquement parce que je n’ai pas pu lire tout le temps…

Un jeune écrivain en mal d’inspiration enquête sur la mort d’une jeune fille qui s’avère avoir été le seul amour de son professeur, ami, mentor, coach et presque père, écrivain célèbre. Le livre va de rebondissements en rebondissements. Qui est le coupable? Qui tente d’empêcher Marcus de mener son enquête? Est-ce que l’amour est interdit lorsqu’on a vingt ans d’écart? Harry, sur qui tous les soupçons pèsent est-il vraiment coupable?
On est tenus en haleine de bout en bout, pas étonnant que ce livre ait eu plusieurs prix.

On y retrouve l’Amérique puritaine, où l’amour entre un adulte et une adolescente est un crime absolu, mais où l’argent justifie la fin et les moyens pour les avocats et les éditeurs sans scrupules. Où le public s’offusque et se délecte en même temps des turpitudes des autres. Où le public s’entiche d’un jeune écrivain, riche et beau, parce qu’il est riche et beau, mais pas pour ses écrits.

J’ai dans ma besace, merci à l’ami qui me l’a donné, « le livre des Baltimore » du même auteur, j’espère qu’il sera tout aussi bon. A suivre…