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Dépose les roses devant la porte ! – Olivia Giusti (205 pages)

Béatrice a promis à sa famille de rencontrer l’homme de sa vie pour Noël. Elle fait un truc foufou, partir de Grenoble pour Montpellier ( ouh la la ! Gros déracinement, grande aventure !)
Une romance sympathique pour wealthy French trentenaires. Les amateurs du genre y trouveront indéniablement leur compte. C’est bien écrit et l’autrice ne manque pas d’humour. Même si ce n’est toujours pas ma tasse de thé, je dois reconnaître quelques qualités à l’écriture de ce feel good sucré à souhait.

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Tout le bleu du ciel – Mélissa Da Costa (647 pages)

Comme Joanne avec Emile, qui est sur le point de mourir, je vais prendre des pincettes pour parler de ce roman. C’est comme si on avait créé un algorithme avec tous les éléments nécessaires pour plaire au plus grand nombre : Un jeune homme qui s’est fait plaquer + qui a du mal à s’en remettre + qui va mourir bientôt. Une jeune femme qui a sûrement un lourd secret (qu’on découvre autour de la quatre centième page, tenez bon), une grand-mère adorable aux yeux bleus, des gens simples et charmants, un petit chat trop mignon, des paysages à couper le souffle et un road trip en camping car. Sauf qu’avec moi, ça ne prend pas.

J’aimerais vous dire que, comme la plupart d’entre vous, j’ai trouvé ça chouette qu’Emile décide d’acheter un camping car pour partir avec une inconnue pour une dernière escapade. Que c’est beau, toutes ces citations égrenées au fil du livre. Que ça sonne juste de vider le bac à caca du camping car. Mais non.

Ce livre est pour moi un livre de science fiction. J’ai été au bout pour découvrir une fin inattendue promise en quatrième de couverture, mais je n’ai rien trouvé d’inattendu, tout finit comme on peut l’imaginer (autour de la quatre centième page, encore). De là à dire qu’il y a 250 pages de trop…Rien ne peut être vrai. Tout y est angélique. Et je suis navrée de vous dire qu’après l’année qu’on vient de passer, j’ai terriblement besoin de m’ancrer dans la réalité.

Le berceau – Fanny Chesnel (265 pages)

Joseph est en train de fignoler le berceau de sa première petite-fille, lorsqu’il reçoit un appel : l’avion qui transportait son fils a disparu des radars.

Fanny Chesnel nous entraîne dans un road movie peu commun, où le paysan normand va prendre l’avion pour la première fois, malgré son appréhension, pour retrouver la trace de sa petite-fille pas encore née.

Bien que j’aie un doute sur l’ouverture d’esprit de mes amis Manchots (Nachus, fils de nachu !) ce berceau est moelleux comme une turbulette, tendre comme un chamallow et comme dans le liquide amniotique d’un ventre de femme enceinte, rassurant.

Une tragique fête des fraises – Natahlie Brunal (300 pages)

Bon… je crois qu’il faut que j’arrête de lire des feel good moi. Souvent, je ne trouve pas ça drôle, pas fin, et je ne voudrais pas dégoûter ceux qui aiment le genre, après tout, tous les goûts sont dans la nature. Là, l’hybride entre l’enquête policière et le feel good, est carrément bizarre.

J’aurais dû me douter qu’une histoire qui commence par des vacances qui démarrent mal parce que le lisseur est en panne et que l’héroïne a perdu un escarpin était de très mauvais augure.

Elle fait attention à sa ligne, mais n’arrête pas de s’empiffrer, prend beaucoup de douches, se coiffe un nombre de fois hallucinant (à chaque douche), par contre, elle ne va pas aux toilettes (c’est une princesse, peut-être ?) et ne fait pas l’amour avec son petit copain. (Ils ont 27 ans, trop vieux, sûrement). Il faut dire que lorsqu’ils se couchent à 23h30, ils sont hyper épuisés, surtout que les vacances, c’est fatiguant quand une famille s’installe à la plage juste à côté d’eux. Et là ! alerte spoiler ! Dans les gîtes où ils sont, il y a un meurtre ! Dingue ! Anna et Roger mènent l’enquête. Ils sont super empotés, car nous, au bout de deux lignes, on sait qui est le meurtrier, et pourquoi. Bref, pour une bonne histoire avec un meurtre au cyanure, lisez plutôt le meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie. Je suis vaillamment allée au bout, c’est gnan-gnan.

L’atelier des cœurs égarés -Virginie Paquier (264 pages)

Virgine Paquier - L'atelier des coeurs égarés

Après un roman noir, quoi de mieux qu’un petit feel good ? j’ai donc jeté mon dévolu sur l’atelier des cœurs égarés de Virginie Paquier. Alors oui, c’est un feel good book, mais c’est aussi le moyen pour l’auteur de parler d’un phénomène qu’on croit tous bien connaître, qu’on côtoie tous les jours, mais dont on n’imagine en réalité pas les ravages : la solitude. La vraie, celle qui est une maladie, qui anéantit des vies. Une solitude tellement solide qu’elle se matérialise, qu’elle représente une sorte de personne toxique.

Virginie Paquier nous parle de différents profils, une femme proche de la cinquantaine divorcée dont le fils est parti à l’étranger, un chauffeur de taxi, une jeune femme comptable etc… Des gens qui travaillent, qui voient du monde dans la journée, qui parfois ont des conjoints, des enfants mais qui sont accablés par ce mal insidieux. Comment l’entourage peut comprendre une personne qui semble être entourée ? Malgré une fin facile et un peu bancale, le roman nous fait plutôt bien réfléchir à cet aspect de la vie que beaucoup de monde peut côtoyer, notamment des citadins, noyés dans la masse.

Sortez-moi de là ! Sonia Dagotor (320 pages)

Sonia Dagotor réussit à nous entraîner dans son histoire d’Auvergnate, vierge tardive, qui découvre Paris. Madeleine nous souffle une petite brise rafraîchissante avec son œil neuf et naïf sur à peu près tout. Ces derniers temps, pourtant, les feel good books n’ont pas mes suffrages. Les histoires mièvres où on connaît la fin avant d’avoir fini le premier chapitre m’ennuient, voire m’irritent un tantinet, avec leur style en plus un peu facile, quelques fois mauvais.

Là, force est d’avouer qu’on sort des sentiers battus avec cette fille pas si jeune et pas du tout branchée qui débarque de sa campagne. On y lit quelques passages franchement drôles et on ferme le livre avec le sourire. L’énergie que dégage l’auteur se retrouve dans son écriture. Un bon moment !

Minute, papillon! Aurélie Valognes (304 pages)

Cet été, j’ai eu la joie de gagner l’un des concours organisés par Aurélie, la blogueuse de la page @deslivresetmoi7, avec le dernier livre d’ Aurélie Valognes – Auteur dédicacé . J’avais déjà aimé la mignonne histoire de mémé dans les orties.

Cette histoire est tout aussi mignonne. Ma meilleure définition des livres de cet auteur c’est que ce sontdes histoires mignonnes, des petites guimauves qui s’avalent et s’engloutissent en un rien de temps et qui nous laissent un petit goût sucré et doux. Dans la catégorie feel good, minute papillon! est une couche de baume au cœur.

Un peu comme les histoires de Barbara Constantine, les personnages sont attachants et simples. On a vraiment envie que leur vie s’arrange car ils le méritent. Et le monde qui est parfois très moche peut s’embellir d’un coup, pour peu que l’amitié et l’amour s’en mêlent.

Le début des haricots–Julie Nodet-Gayral (179 pages)

Un petit feel good book, après tous ces meurtres, ça fait du bien. Après une erreur médicale, une jeune urgentiste écrasée par son père professeur dans le même hôpital, part en congrès à San Francisco et bifurque à l’aéroport pour faire un stage d’introspection. Je vous spoile : cela va l’aider à se reconstruire. Merci Julie, c’est bien écrit et le contrat est rempli, on est content que ça finisse bien. Bisous je vous aime.

La délicatesse du homard – Laure Manel (316 pages)

Qu’attendre d’un feel good book? que l’histoire démarre mal et qu’elle finisse bien. De ce point de vue, objectif atteint. Quand je regarde sur internet la catégorie du livre, ils disent « roman d’amour », donc peut-être que tout s’explique, tout est cousu de fil blanc, et nous sommes comme Noémie, la soeur de François, on sait bien, nous, qu’il va finir sa vie avec Elsa! Je ne dévoile rien, comme toujours, mais pour ma part, Les GROS secrets d’Elsa sont évidents aussi, donc bref, un livre qui ne demande aucun effort intellectuel et qui finit bien, c’est déjà pas mal.