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Les enfants endormis – Anthony Passeron (273 pages)

Wow wow wow. Gros gros coup de cœur pour ce récit qui n’avait rien de séduisant a priori. Une histoire personnelle d’un oncle héroïnomane décédé du Sida au début des années 80, mêlée à l’histoire de la recherche sur cette maladie qui a décimé des dizaines de millions de personnes. Au départ, cette maladie est une punition divine : drogués, homosexuels, prostitués. Dans les familles on la tait, on la cache, on y pose un voile de déni. Dans le monde scientifique, peu de médecins s’y intéressent. Très documenté, un chapitre sur deux raconte cette épopée qui aboutira sur un prix Nobel pour deux membres d’une équipe qui comptait en réalité une dizaine de personnes et dont les pionniers ont été oubliés.

En parallèle, l’auteur nous décrit l’histoire de cette famille de l’arrière-pays niçois, dont la grand-mère d’origine italienne tenait à sa réputation chèrement acquise. Une pure merveille.

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