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Morsures de nuit – Ervé (155 pages)

Ervé est un écorché de la vie, un pauvre gamin aux yeux terriblement bleus qui a malheureusement été vêlé par une mère inconséquente. Mais comme le dit Robert Mc Liam Wilson en incipit de Eureka Street « Toutes les histoires sont des histoires d’amour ». Morsures de nuit ne fait pas exception à la règle. Ervé nous crie son amour et s’il mendie des euros pour se bourrer la gueule, il mendie beaucoup de tendresse aussi. Il écrit sur ses amis d’infortune, tombés avant lui, du sida, d’un cancer, ou étranglée, sa façon à lui de leur rendre hommage, afin de ne pas les oublier. Il hurle son amour à ses deux poumons, ses deux filles, et à Elle aussi, même si elle est partie. Il ne se justifie pas, il n’explique rien, mais chacune de ses phrases est un coup de poing, dans un style âpre et pourtant poétique.

« J’ai besoin de ce trop-plein de silence sur mes années de perdition » « l’humidité […] se tatoue même jusque dans les os » « ma colonne n’a plus rien de vertébral » « dans le plus noir de la nuit, tu te retrouves assiégé jusqu’aux entrailles »

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