Robert Seethaler, dont le premier roman « Le tabac Trezniek », sorti en 2014, est dans mon Panthéon littéraire absolu nous décrit dans ce nouvel opus la vie quotidienne comme personne. L’auteur a l’art de la narration de vies entières, simples, où il ne se passe à la fois pas grand-chose et en même temps, énormément. Dans celui-ci, Robert Simon ouvre un café, un café qui n’aura jamais de nom, jusqu’à sa fermeture. S’y croisent de nombreux clients, habitués ou de passage, s’y nouent des amours fugaces ou durables, s’y jouent des drames et des instants de bonheur. Seethaler est le roi de ce type de récit, même si celui-ci finit légèrement en queue de poisson, on se plonge dans l’univers viennois des années soixante avec délice.
