On en reparlera bientôt, mais certains lecteurs ont leur auteur fétiche, leur auteur refuge, leur auteur doudou. Dans mon cas, c’est soit Amin Maalouf, soit Auður Ava Ólafsdóttir. De temps en temps, j’ai besoin de lire un de leurs livres, je ne suis jamais vraiment déçue, je ne suis jamais tout à fait objective, je me sens bien dans leurs histoires et leurs styles littéraires. Il y a les lectures qui bouleversent, bousculent, remettent tout ce que l’on sait en cause. Il y a les lectures qui servent de baume au cœur. Pour être la plus juste possible, je pense que l’Embellie, n’est pas le meilleur livre de l’autrice. Dans le genre d’histoire un peu similaire, j’ai préféré l’Exception. On s’attache néanmoins à ce couple un peu bancal, entre une jeune femme un peu décalée, et un petit garçon de quatre ans, sourd, appareillé, avec de grosses lunettes, mais probablement surdoué. On les suit dans leur road trip islandais avec délectation, au milieu des inondations et au fur et à mesure de leurs rencontres. Un moment doudou.
