J’ai découvert cette autrice que je ne connaissais pas avant sa médiatisation liée à son Prix Nobel de littérature et un ami a judicieusement choisi de me l’offrir à Noël. On retrouve l’esprit si particulier de l’écriture coréenne. Je l’ai déjà décrit pour d’autres ouvrages, leur cinéma et leur littérature possèdent un style à part, mélange d’originalité, de folie douce, de poésie. Ce roman retrace la descente dans la folie d’une femme, vue par trois protagonistes. Si la fin m’a laissée un peu perplexe, l’ensemble nous tient habilement dans une position intermédiaire où l’on se place de son point de vue à elle. C’est là que c’est fort, car à aucun moment l’autrice nous fait part de ce que cette femme a dans la tête, puisque c’est écrit du point de vue tour à tour de son mari, son beau-frère et sa sœur. Pourtant, à chaque page, on a envie de leur crier : Laissez-la tranquille !
Roman court, on traverse cette histoire tragique dans un état paradoxal de légèreté, où le soleil et les arbres sont la planche de salut.

