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ZU (Autoportrait flou) – Luc-Michel Fouassier (118 pages)

J’avais adoré « Les pantoufles «  du même auteur, alors j’ai pensé que cet hommage aux myopes allait forcément me parler. La couverture est géniale et représente bien ce que nous vivons, nous, les bigleux. D’ailleurs, si quelqu’un passait à ma portée, là, maintenant, il trouverait que je regarde mon téléphone de bien trop près, en me faisant remarquer que je devrais changer de lunettes ! Et je répondrais, comme toujours : « Mais je vois très bien de près ! » Nés à une époque où les verres n’étaient pas amincis, et où la technologie imposait par la même occasion des montures immenses quand ce n’était pas la mode, nous avons souffert de moqueries. Notre physique était mangé par des lunettes qui nous privaient de popularité. C’est ce que nous raconte l’auteur au travers de ses souvenirs. Il aurait pu aller plus loin. Il aurait pu être encore plus drôle. J’aurais dû me sentir encore plus en osmose avec ses souffrances, les quolibets reçus, les anecdotes vécues. Un petit livre sympathique qui brille moins que ses pantoufles lustrées.

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