Simon fait des crises d’épilepsie tellement graves qu’elles l’empêchent de vivre et il est prévu de l’opérer. Les crises ont commencé peu de temps après un choc émotionnel terrible, où Simon, jeune adolescent, a été témoin et victime sans dommage physique apparent d’un attentat perpétré par l’IRA. Les crises cessent un moment et reprennent de façon impromptue alors qu’il croyait ce passé digéré. La construction du texte nous éclaire peu à peu, au rythme du refoulement du héros qui voit son passé ressurgir peu à peu.
A la moitié du roman, on change complètement de point de vue, et d’histoire en quelque sorte, pour revenir dans un final majestueux sur la culpabilité de Simon. Le ton et le style élégiaque apportent aux personnages leur profondeur et une tristesse infinie, comme une lame de fond, se diffuse au fur et à mesure de l’histoire. Un très beau roman qui retrace une période terrible de l’histoire irlandaise et de cet attentat en particulier, celui d’Enniskillen en 1987, avec son cortège de vies et de familles brisées.
