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Echos – Kristin Eiriksdottir, traduit de l’islandais par Jean-Christophe Salün (418 pages)

Villa présente un film documentaire sur Dimitri, dit Dimmi, un garçon qu’elle a connu a à l’adolescence, perdu de vue et qui est devenu pêcheur sur un baleinier. Mais Villa ne va pas très bien, on la sent sur un fil fragile, elle tangue, et semble prête à chavirer à chaque question. L’autrice nous présente ce drame de façon très déstructurée, ce qui est approprié par rapport au sujet de fond traité : l’addiction. Naviguant dans le temps, la romancière vous énonce des vérités (Villa a un enfant, Villa est sobre, Dimmi est mort) et lorsque vous commencez à vous interroger (Mais comment a-t-elle pu avoir un enfant ? Elle a donc été alcoolique ? Quand Dimmi est-il mort ?), elle vous distille au compte-goutte des informations qui, à l’instar de pièces de puzzle, vont finir par former un ensemble cohérent. Un roman sombre et lumineux à la fois, sur les motivations qui poussent les alcooliques et les drogués à vouloir s’en sortir.

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