Ah la la, ces répétitions, ces répétitions… Hormis ces fameuses répétitions qui émaillent le début de ce récit, j’ai trouvé plutôt intéressant d’aborder les souvenirs familiaux au travers de la cuisine de sa culture. Il se trouve tout à fait par hasard que j’ai en partie les mêmes souvenirs culinaires. Je trouve donc Elise Goldberg tout à fait injuste à ce sujet, considérant la cuisine ashkénaze comme terne, grise et marron. Bon, ok, les pieds de veau en gelée, c’est infâme, et ma mère n’en a plus fait depuis des dizaines d’années. Et bon, ok, de tout ça, il ne restera probablement que le foie haché, et encore, juste pour mon fils et moi, car le reste de la famille ne mange pas d’abats, même de poulet. N’oublions jamais que les cuisines locales sont généralement des cuisines qui ont utilisé les produits locaux disponibles pendant les périodes de disette. Il en va de même pour les escargots, les cuisses de grenouille, la panse de mouton farcie ou le poisson fumé. Et c’est vrai que j’ai appelé ma mère l’autre jour pour lui dire : « Je suis passée dans la rue des rosiers. Il n’y a plus Goldenberg ! » j’ai refait la rue 10 fois, incrédule. Ma madeleine à moi, c’est le cornichon qu’ils me donnaient à chaque fois, l’extrayant de l’énorme tonneau. Et ça a disparu. Alors voilà, ce livre m’a laissé une impression étrange, un peu nostalgique. Et je me suis demandé si quelqu’un d’autre que moi pouvait s’intéresser à ce genre de souvenirs.





