Joëlle Varenne vient du cinéma. Elle sait comme personne vous plonger dans une ambiance. Ici, la distance qu’elle met entre son personnage et vous est troublante, presque dérangeante. On aimerait entrer plus intimement dans la vie de cette femme, lorsqu’on s’aperçoit qu’on est au cœur de ses souffrances.
J’ai lu le livre deux fois d’affilée, car le style léger, poétique et évanescent de Joëlle nous donne envie de nous imprégner de son roman comme d’un poème, d’une chanson de geste moderne, d’une épopée parfois douce, parfois violente mais toute en non-dits, en sous-entendus, en effleurements. Ne passez pas à côté de ce tout petit ouvrage qui ne peut pas vous laisser indifférent et qui vous trottera longtemps dans la tête comme une interrogation infinie, un parfum subtile et entêtant.