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Une farouche liberté – Gisèle Halimi avec Annick Cojean (153 pages)

Il y a des êtres humains qui sont clairement au-dessus de la mêlée. Quand on naît femme en Afrique du Nord en 1927 dans une famille pauvre, le destin est a priori tout tracé : Se marier à quinze ou seize ans pour servir un mari après avoir servi ses frères. Gisèle Halimi, elle, résiste à cet état de fait, dès le départ. Pour elle, c’est injuste, et elle passera sa vie à combattre l’injustice en général. Elle deviendra donc avocate. Et ses combats seront des avancées majeures pour les femmes, avec des modifications de lois ou de nouvelles lois comme le droit à l’avortement, à la contraception, la lutte contre le viol et la façon d’aborder ce type de crime dans les tribunaux, l’abolition de la peine de mort. Quelle femme incroyable !

Et quelle plume merveilleuse que celle de la non moins merveilleuse Annick Cojean ! Elle retrace de manière tellement fluide cet entretien. Quelle chance a eu Annick de l’avoir rencontrée, d’avoir eu ces conversations sûrement passionnantes avec elle ! Je suis une femme de cinquante ans qui n’a jamais eu à se battre pour faire des études, pour me protéger de grossesses indésirables, pour être libre d’aimer qui je veux, comme je veux. On a tendance à oublier que tous ces droits qui ont été acquis de dure lutte restent fragiles et sont régulièrement bafoués, dans des pays qui se considèrent comme des démocraties
(l’actualité récente vient de raviver douloureusement la fragilité de ces acquis). Nous ne sommes pas à l’abri. Nous devons rester vigilants. Tous. Hommes et femmes ensemble.

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