Après le très bon « été circulaire » de Marion Brunet, je viens de terminer le roman de son ami, Nicolas Mathieu, qui a obtenu le prix Goncourt avec « leurs enfants après eux », sur un thème similaire. Des styles proches, modernes, et des histoires qui tournent (circulaires) autour d’étés pesants et d’ados qui veulent sortir de leur région de France sinistrée.
Comme chez Marion Brunet, Nicolas Mathieu a choisi l’été comme saison. Chez la première tout se déroule sur deux étés consécutifs, chez lui, sur 6 ans en quatre étés, tous aussi moites et lourds. Le sud pour elle, l’est des hauts fourneaux pour lui. Des régions où les industries ont peu à peu fermé et où le chômage a ravagé des populations entières. Les personnages principaux sont des gens qui bossent quand même, comme ils peuvent, qui ont du mal à joindre les deux bouts, après une jeunesse à rêver d’une vie meilleure.
Ici, on retrouve plusieurs personnages qui se croisent, se haïssent, se tolèrent, s’aiment aussi parfois. Des vies d’un peu tout le monde, avec ceux qui s’en sortent, ceux qui dérivent et ceux qui finissent là, comme leurs enfants après eux. Un goût doux amer, comme un lendemain de fête, et ses relents d’alcool, son odeur de tabac froid, et ses désillusions. Désenchanté.
Une réflexion au sujet de « Leurs enfants après eux – Nicolas Mathieu (425 pages) »