Sofia Aouine a voulu faire parler la poésie de son quartier, la Goutte d’Or, au travers d’Abad, adolescent, émigré du Liban avec sa famille. Ça a un côté touchant et attendrissant (il est presque encore enfant) et un côté violent et dur (la vie n’est pas tendre).
C’est volontairement écrit dans un style à la limite du français (la fameuse prose poétique du coin). Je ne suis pas sûre que l’on doive s’en réjouir. L’autrice nous parle d’un quartier à la marge, dans Paris, mais où on n’est pas vraiment à Paris, bariolé, vivant et violent, où les ados, comme partout ailleurs, se pignolent en matant les nichons des voisines. Pathétiquement drôle.