Pour compléter ma lecture précédente, je me suis (re)plongée dans le texte de Jean-Michel Djian, écrit spécialement pour Jean-Pierre Daroussin, son pote. Je suis allée voir Daroussin jouer ce texte qui le met en valeur. Le texte met en valeur l’acteur qui met en valeur le texte. Un texte un peu barré, inspiré par le fantôme d’Arthur Rimbaud, truffé d’extraits de poèmes de celui qui a révolutionné la poésie en arrêtant d’écrire à vingt ans. Une fantaisie qui brode autour de sa vie, tout en imaginant une fin différente de la vie de Rimbaud. Et s’il n’était pas mort à 37 ans, mais qu’il avait fini à l’asile ? L’auteur, en me dédicaçant mon exemplaire m’a dit : rimbaldienne, je suppose ? Ben non, en fait, pas du tout, j’ai acheté le texte pour le redéguster après coup, car la poésie qui s’en dégage nécessitait de s’y replonger. J’ai vécu la première fois, déclamé par Daroussin en apesanteur. La deuxième, j’ai apprécié les allusions, les anecdotes, les petites folies qui s’en dégagent. Pour fêter le bicentenaire de la mort du poète, c’était un bel hommage.
