J’ai sorti ce livre, le plus ancien dans ma PAL. J’appréhendais un peu de le lire car je m’attendais à un policier très sanglant, très violent, très dur. Et si pour certains, ce genre de lectures leur vide la tête, moi, j’ai besoin d’avoir la tête vide pour les lire.
Et puis, lire l’ouvrage de ce duo suédois explosif qui écrit sous ce pseudo à coups de poing pour se mettre d’accord sur les mots et les phrases, ça ressemblait à une drôle d’expérience. (C’est ce qu’ils racontent, entre deux bières, lorsqu’on leur pose la question).
Tout de suite, pourtant, nous sommes absorbés par le fil de l’histoire.
Oui, c’est dur, oui c’est violent, oui c’est un polar suédois. Viols incestueux d’enfants, enfants soldats du Sierra Leone et personnalités dissociatives en sont les trois piliers. Mais c’est extrêmement bien foutu, bien écrit, bien construit. Entre Sofia, la psy spécialisée dans les traumatismes des enfants (notamment, anciens enfants soldats) et les personnalités dissociatives (dont Victoria Bergman, jeune femme violée enfant par son père) et Jeannette la fliquette investie qui a une histoire de couple compliquée et tous les personnages annexes, on est totalement pris au jeu et on arrive au bout sans avoir vu le temps passer. Très bien documenté par ailleurs, ce roman policier est plus riche qu’on pourrait le penser de prime abord. Un très bon polar, donc.
