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Le petit roi – Mathieu Belezi (114 pages)

Il y a quelques années, je me suis demandé ce qui faisait que j’aimais un roman ou pas. J’ai mis du temps à comprendre que mon critère personnel est lié au personnage principal. Je l’aime ou pas. Oui mais qu’est ce qui m’amène à m’attacher à des personnages ou pas ? Pourquoi j’aime Anna Karenine et pas Emma Bovary ? Pourquoi je plains Duke du démon de la colline aux loups et pas Mathieu, le petit roi ? Pourquoi j’aime Joseph Joffo et son sac de billes et pas le grand-père d’Amigorena dans le ghetto intérieur ? J’ai mis encore plus de temps à comprendre mon fonctionnement. J’aime les lueurs d’espoir, l’amour et la vie qui habitent les personnages. C’est comme ça pour moi, ça n’engage que moi. Et là, j’avoue que Mathieu, avec ses pulsions destructrices et malsaines comme seule réponse à son enfance ballottée m’a gênée. Je n’ai pas trouvé sa réponse adaptée à son mal-être.

Je juge (le mot est fort mais il montre à quel point j’assume ma subjectivité) que ce qu’il a vécu ne le disculpe pas d’un tel basculement dans la violence. Et j’ai eu la désagréable impression que l’auteur utilisait ce passé pour justifier ses actes odieux. J’ai trouvé la plume très belle, épurée, poétique. Mais je n’éprouve aucune compassion pour cet enfant pervers. Juste une vague nausée. Et une tristesse infinie pour ses victimes.

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