Dystopie ? Uchronie ? Maren Uthaug imagine un monde matriarcal où les êtres de sexe masculin sont confinés dans des centres de détention et réduits à la portion congrue de 11% d’individus. Uniquement utilisés à des fins de plaisir ou de reproduction, ils sont considérés comme des animaux sauvages et dangereux qu’on ne peut laisser en liberté. Sachant que 97% des viols et 95% des meurtres sont le fait d’hommes, on peut légitimement considérer que supprimer les hommes revient à supprimer la violence. Plusieurs siècles se sont écoulés et les femmes n’ont plus vraiment la notion des conséquences de la testostérone sur le monde. Dans ce monde qui semble parfait, quatre femmes s’arrangent néanmoins avec la réalité pour cacher au reste du monde leurs profondes aspirations, leurs failles, leurs espoirs secrets. Franchement, ce monde ne fait pas tant rêver que ça, mais le livre est une nouvelle délectation, avec l’imagination débordante de l’autrice qui se moque encore une fois des codes.











