Je ne le répéterai jamais assez, Christophe Dubourg est l’auteur qui a boosté mon blog. Alors forcément, on pourrait penser que je suis parti pris. Que je vais totalement manquer d’objectivité sur son denier roman, sorti tout juste pour le Salon Bloody Fleury 2019 : La méthode Venturi.
En plus, il faut savoir que cette personne est incroyablement modeste et humble : « tu sais Isa, ce livre est très différent du premier et tu as le droit de ne pas l’aimer ! « Non mais Kevin, heu… Christophe, j’ai lu 90 pages et j’adore ! » « Oui mais tu vas voir, parce qu’après… peut-être qu’après, ça ne va pas te plaire ! »
Eh bien si ! jusqu’au bout ! Alors, soyons clairs, c’est en toute objectivité que je dis : c’est un livre QUI DECHIRE !
Venturi est interrogé par des types armés qui ne rigolent pas. Qui sont-ils ? La police des polices ? des méchants ? Et lui ? Qui est ce flic bourré de TOC qui se bourre de pilules bleues ? Christophe Dubourg nous embarque dans une histoire déjantée où rien ne se passe comme prévu et où les faux-semblants (un thème qu’on trouvait déjà dans les loups et l’agneau et qui lui est cher) ont la part belle.
Entre « les loups » et « la méthode », il y a indéniablement un style qui s’est affirmé, l’écriture est à mon avis bien meilleure que dans son premier roman. Quant à l’histoire, elle nous plonge dans un roman noir des années soixante, à la sauce actuelle, ce qui en fait un livre vraiment original et à part.
Les truands ont une sorte de code de l’honneur (ou pas), les flics font sauter des bagnoles à la grenade et se baladent en tongs. Une équipe de branques et de broc, haute en couleur. Tout cela a un petit côté « à l’ancienne » presque désuet, totalement modernisé par les accessoires et le contexte. Truculent comme un dialogue d’Audiard et noir comme un film de Melville, La méthode Venturi est un mix entre les « Tontons Flingueurs » et Ocean’s Twelve. Brinquebalant !