Un polar, ça ? Non, ce n’est pas un polar, ça. C’est un livre qui encense les femmes dans leurs formes et leur intelligence.. C’est une ode au féminisme, un hommage à Audiard, un pamphlet contre la bêtise et l’intolérance, une anthologie de l’amour. C’est une leçon de courage, celui qu’on devrait tous avoir, face aux oppresseurs, aux agresseurs, aux cons.
Benoît Philippon concentre toutes ces qualités dans Berthe, une mamie de cent deux ans, qui accueille la police à coup de pétoire. Ah oui, elle a quand même un défaut, Berthe, elle tue un peu des gens. Elle est gentille, Berthe, pleine d’humour et d’amour, mais faut pas l’embêter, elle s’énerve assez vite. L’auteur enrobe toute l’histoire dans un style et des dialogues fleuris. Ce livre est un ovni explosif, jubilatoire, même si Berthe arrive à nous tirer aussi des larmes. A la fois truculent et touchant.