Sissy est magnifique, elle ressemble un peu à Grace Kelly. Mais elle est née avec des pouces immenses. Tout le monde veut lui faire comprendre que c’est une difformité, mais elle décide, dès l’enfance d’en faire son principal atout.
Un ovni littéraire. Un objet curieux qu’on regarde avec défiance comme on regarde les pouces de Sissy, étranges, démesurés, hors norme. Ce livre est une ode à la différence, et au droit de réaliser ses rêves. Ce livre est un hommage aux femmes. Ce livre trouve de la beauté là où elle n’est pas évidente à voir. Ce livre est un livre LGBT écrit à une époque où cet acronyme n’existait pas. Ce livre est un livre à forte connotation sexuelle. Ce livre est complètement barré. Ce livre s’adresse à vous directement, comme si vous étiez au-dessus de l’épaule de l’auteur et qu’il vous adressait directement ses remarques pendant qu’il écrit.
C’est drôle, c’est philosophique, c’est dense. Quand vous le lisez, vous menez un combat contre l’auteur, contre le livre objet, contre vous-même. Et au bout de tous ces uppercuts que vous n’avez pas pu éviter, et qui vous laissent pantelants, vous refermez le bouquin en vous disant : wouah !