Matthieu va être mis en examen pour le meurtre de son père, alors qu’il vient de sortir de prison pour un crime odieux. Pourtant il clame son innocence. Avec Benoît Séverac, même lorsque la vérité éclate, elle éclabousse tout et tout le monde et personne n’en sort indemne. Cette fois, avec tuer le fils, vous serez traînés dans la boue, à l’instar des suspects, des flics qui mènent l’enquête et de leur entourage. Aucun personnage n’est complètement blanc et peu sont totalement noirs, à l’instar de la vraie vie.
C’est ce que j’aime dans ses romans (Rendez-vous au 10 avril, Les Chevelues ) à la fois l’amour du métier pour les flics, et à la fois leur côté désabusé. A la fois leur volonté d’en découdre et à la fois l’envie de découvrir la vérité. Et leur vie, banale et emplie de réalités du quotidien, la famille, les difficultés du couple dans de tels métiers, leurs travers et leurs qualités. Il les peaufine avec beaucoup de douceur et beaucoup de brutalité. Bref tout cela est terriblement humain.